Bonjour
Le temps passe et je m'aperçois que je ne donne pas de nouvelles de notre vie à l'ESAT. Depuis fin août, la vie se poursuit et nous échangeons souvent en interne sur ce voyage en Toscane. Comme si ce soleil accumulé pendant une semaine nous aidait à affronter désormais les jours de gris qui sont apparus ici. Et oui l'automne est bien là. Pluie et Douceur et ciel gris sont désormais au menu. Nous attendons désormais le froid et les flocons de neige, ce qui nous éloignera un peu plus des chaleurs Toscane.
Mais la vie se poursuit.
Le 11 octobre dernier nous nous sommes réunis pour partager un diaporama sur le séjour en Italie. Des images qui nous ont replongés dans un voyage qui reste un moment unique. Je dis souvent ces dernières semaines, que ce voyage à priori en décalage avec notre mission centrale qu'est le Travail, nous y ramène paradoxalement. Il permet, je le pense, un retour au travail plus serein, plus paisible, avec d'autres perspectives en tête.
Une bonne nouvelle depuis cette journée, puisque Chorum-Médéric-Malakoff par l'action de sa représentante, Mme Tison, que je remercie, nous a accordé 2400 euros de subventions. Un inattendu qui tombe à pic. Il viendra compléter nos ressources. Ce voyage a été possible parce qu'il a été financé à 20 % par les participants, 31 % par l'ESAT en direct, 41 % par le CCAH-ANCV et 9 % par Chorum-Médéric-Malakoff.
Et le travail justement ?
Il est là, ce qui est déja pas mal aux vues du contexte actuel où nous voyons entreprise après entreprise soit être à l'arrêt, soit avoir peu de commandes, soit se retrouver en faillite. Un contexte donc difficile, où nous devons naviguer entre de l'imprévisible, et du travail peu varié parfois, peu payer aussi. Bref un contexte qui n'augure pas des lendemains qui chantent parce qu'accumuler toujours plus de charges et des déficits comme des recettes en baisse, ne peut durer qu'un temps.
Cela rend parfois les semaines longues et lourdes. Il faut garder son sang froid, continuer à tenir la structure et l'offre qui y est accolé. Mais justement on se demande souvent combien de temps nous pourrons poursuivre dans une atmosphère aussi impuissante. L'impuissance est un maux terrible auxquels nous sommes confrontés. Pour la traverser il en faut du sang froid, et garder ses rêves et ses projets aux creux de sa main, près à bondir dès que la fenêtre s'ouvre ou s'entrouvre le plus souvent. C'est ce que nous tentons de faire chaque jour.
Voila donc dans cet automne qui s'installe et dans une logique économique qui frise l'arrêt certains jours, le bénéfice de jours ensoleillé qui nous aident à avancer. C'est surement un des premiers bénéfices de ce voyage : d'avoir permis à chacun de regonfler des batteries tout en ouvrant un peu les perspectives de sa propre vie.
Quant je vous dis que c'est pas si décalé de nos missions.....
Oui, je crois qu'actuellement que le plus dur est de traverser ce temps de l'impuissance économique qui assaille bon nombre pour aller vers autre chose, un ailleurs que nous avons à fabriquer au jour le jour, paradoxalement. C'est ce que nous faisons chaque jour qui nous donne aussi des clefs pour demain.
D'ici Noël, la charge de travail s'annonce bien remplit. Ce n'est pas le fruit du hasard. Nous avons des clients de fin d'année qui se rappellent chaque année à nous.
Il y aura aussi pour trois travailleurs, un petit tour à la découverte de la dynamique d'Ile aux projets, en Vendée. L'océan Atlantique comme cadre d'une formation ou d'une remobilisation des personnes, c'est pas mal. Ile aux projets, en voila une autre aventure, qui ne cesse de se reconfigurer pour traverser le temps et ses aléas....
Voila les nouvelles comme on dit par chez moi.
Il y en aura d'autres bientôt car je sais que certains ont des choses à écrire.
Nous poursuivons la route,
A bientôt.
Denis VIVANT