Ah il faut raconter la soirée d'hier soir, qui fut unique :
un repas autour de la Piscina, avec des chanteuses italiennes et une musique qui fait danser le monde...
bien sur il fallait s'y attendre, quelques mises à l'eau au plus fort de la soirée, dans une piscine très chaude.
Ca rit, ca chante, ca danse et les différents publics qui se sont cotoyer durant la semaine se mélangent.
Ce fut une belle soirée, qui était de qualité.
1 h : ca part au lit. Demain on s'en va et il faut garder quelques forces en perspective d'une journée très longue.
JOUR V :
Ce matin enfin, le rythme lent est complet : ca va doucement.
Même certains ont le temps de se baigner et j'ai du mal à croire qu'a 11 h on sera parti, si cette vitesse lente dure. Mais bon, ca profite. La journée s'annonce très chaude, donc vaut mieux savourer le frais qui existe encore.
Les valises se sont refaites, sans bruit, mais elles sont là alignées dans le hall d'entrée. Notre bus arrive. Il faut charger 52 valises, 10 fauteuils, trouver de la place à tous ces bagages dans un espace limité. On y arrive pourtant. Aurevoir à la maison, On réussit à partir à l'heure ou presque. Direction Firenze (florence) pour la visite de la ville l'après midi, et ensuite le train de nuit pour rentrer à Dijon.
12 h 30 : place Michel Ange : sous une chaleur à faire fondre le goudron, nous découvrons la ville, car cette place la surplombe C'est magnifique à l'image de Lorenzo el Magnifico. Ce prince de Florence portait bien son nom.... Nous voyons le ponto Vecchio, le Duomo et tous les édifices qui font l'attrait de cette ville.
14 h, enfin notre guide nous sort de la fournaise et nous descendons en bus dans le coeur de ville, près de la gare centrale, pour visiter avec elle le centre ville. Elle a l'habitude de groupe comme les notres et donc, s'en tiendra à l'essentiel. Innovation : nous aurons chacun un audio guide avec son oreillette pour la suivre dans les rues de la ville, et ainsi nous l'entendrons parfaitement. Quel modernisme... Mais c'est très efficace et permet une visite plus sereine, qu'un groupe qui tende vaille que vaille d'écouter un guide parasité ou couvert par les bruits des centaines de touristes qui sont là.
Mais il fait chaud. Alors là nous transpirons. Une vraie chaleur d'été que nous sommes venus chercher ici mais qui nous surprend. Quant Sylvie, notre guide française, nous dit que ca peut durer deux mois et monter encore plus haut en température, j'ai du mal à imaginer si je supporterai. Mais un jour c'est possible. Seulement cette chaleur écrasante, cumulée avec de la fatigue accumulée et somme toute des santé qui restent pour certains fragile, apporte son lot de tension. Il faudra les gérer jusque tard mais c'est comme ca. Le voyage c'est d'abord physique et différent des reportages qu'on voit bien au frais devant sa Télé. C'était un des objectifs du voyage : voir autre chose, se confronter à d'autres situations que les habitudes. C'est gagné mais ca demande beaucoup à nous tous.
Donc nous visitons ce coeur de ville. Sylvie est intarrissable sur la cathédrale, chef d'oeuvre de la renaissance, le baptistaire, le ponto Vecchio, le marché au cuir, la statue du sanglier, la plaza de la républica, etc... mais on marche à l'ombre, on savoure ces moments où touche après touche, cette ville inconnue il y a encore 2 heures, commence à nous parler, à rentrer en nous par nos pas qui s'ajoutent les uns aux autres. La ville est innondée de touristes. Incroyable. C'est beau ce que nous voyons.
17 h : fin de visite : chacun peu aller où il veut, finir son shopping et prendre son repas. Le rendez vous est fixé là où l'on nous a déposé, dans un pérmiètre court. Espérons que tous soient à l'heure, me dis-je en partant rendre dare dare la voiture de location. Elle sera rendue chez Avis à 17 h 58, alors que le garage fermait à 18 h !!! décidément une surprise plus et surtout quelque stress.
Dans la ville le groupe s'est éclaté en pleins de sous groupe. J'en retrouve certains.
19 h 30 : Le bus est en place devant la gare, tous le monde est là, sauf....4 qui n'ont pas retrouvé le chemin, pourtant simple. Je pars en courant les chercher. Un footing qui me fera revenir avec eux, dont deux personnes en fauteuil roulant, en poussant les passants sur le coté leur criant un "Scuzi" qui ne tolère pas qu'on nous freine. Ouf, nous arrivons au bus, nous partons pour la Stazionne Campo di marte, où nous prendons notre train pour la France. Nous avions prévu large, mais la marge s'est réduite. Notre chauffeur, un adepte de la vitesse en bus dans les rues d'une ville, roule sur les boulevard. Arrivée, déchargement et là qu'apprend-t-on ? le train pour Paris a 25 minutes de retard.
On s'est bien pressé pour rien.... mais de minute en minute le retard s'aggrandit pour atteindre 45 minutes. Décidément l'Italie a des soucis avec les horaires....
Mais bon, ce retard est une chance : nous avons 7 personnes en fauteuil roulant à faire monter sur le quai 3 (bien sur le quai 1 eut été plus pratique mais ne cherchons pas). Bien sur il y a pour chaque quai un ascenseur ce qui est superbe pour une gare qui n'est pas la gare centrale. Mais il faudrait que les ascenseurs marchent ! ce qui n'est pas le cas de tous ce soir, et surtout pas celui qui nous monte au quai 3.
vaille que vaille, tous les autres arrivent sur ce quai. Pour nos 7, commence avec les agents de la gare, une lente montée au quai : pour chacun, le technicien débranche et rebranche le moteur de l'ascenseur et vient ouvrir la porte de celui ci avec son tournevis ! Ma foi on a le temps de tout faire et il faut dire que nos italiens ne sont pas inquiets. voila la bricole comme outil de solution !!!
Ils me font bouger tout le groupe de 20 mètres et quant le train arrive, le fameux wagons attendus à l'emplacement est à l'emplacement où nous étions avant de se déplacer.... ah pour s'adapter, faut s'adapter, surtout que l'élévateur manuel n'est pas devant le wagon.
Bref, d'un train qui arrivait avec 45 minutes de retard, et notre montée (toujours épique qui nous fait bien transpirer) qui dure plus de 20 minutes, voila ce même train avec plus d'une heure dans l'os.
mais bon, on est parti. tous le monde est là. tous le monde souffle. on charge nos bagages dans les compartiements couchettes, on trouve d ela place vaille que vaille pour tous les fauteuils vides, on transporte les personnes qui ne peuvent se déplacer..... ca prend du temps mais bon, la nuit peut commencer. Tout le monde sait à quoi s'en tenir pour la nuit : l'aller nous a formé à la nuit dans un train. le sommeil sera forcément court, mais plus profond qu'à l'aller. La fatigue est quant même là, surtout que l'après midi et la soirée ont apporté leur lot de stress.
8 h 30 en gare de Dijon, le train se pose enfin. La aussi descente lente, mais la sncf a apporté ses deux élévateurs électriques, il y a du monde de la gare. Quant même on ajoute 20 minutes dans l'os à l'horaire du train...
Chacun repars assez vite : on a hate d'aller déjeuner, de retrouver les familles et surement de prendre une bonne douche et faire une ou plusieurs siestes. Mais la tête est plein d'images, de souvenirs, de moments uniques.
Sous le Soleil de Toscane s'achève sous le Soleil de Bourgogne.
Il est temps de défaire sa valise, de retrouver son univers. Lundi y'a boulot à l'ESAT. La vie reprendra ses droits, avec ce voyage en tête.
Merci à tous.
Denis VIVANT